Travail vivant

L’Entreprise du Travail Vivant (ETV) est un modèle d’organisation qui vise à conjuguer l’engagement et l’épanouissement personnel de l’ensemble des salariés d’une part et la performance organisationnelle d’autre part.

Ce modèle part de deux principes :

  1. toute entreprise regroupe à la fois de la force et des moyens de travail,
  2. la nature même du travail, tel qu’il est vécu et déployé, détermine prioritairement la qualité de vie dans l’entreprise et l’engagement de salariés.

Un management efficace et rationnel s’appuie donc sur une analyse du travail réel qui se déploie au sein de l’entreprise.

Dans ce cadre, le Travail Vivant se définit comme un travail qui nourrit à la fois le salarié, l’entreprise et la société :

  • le salarié car le Travail Vivant le nourrit non seulement de façon matérielle (s’alimenter, se loger, subvenir aux besoins de sa famille, etc.) mais aussi de façon intellectuelle, sociale, relationnelle, affective, psychologique, etc.
  • l’entreprise car le Travail Vivant la nourrit avec l’engagement des salariés et leur capacité à se donner gratuitement, leur attachement et leur loyauté, mais aussi leur force de proposition et d’innovation ;
  • la société car le Travail Vivant la nourrit avec la paix civile, l’espoir, le sentiment général d’être utile et d’avoir sa place, la confiance envers les employeurs, la transmission intergénérationnelle que le travail peut être un lieu d’épanouissement et de bonheur.

Pour développer le Travail Vivant dans les entreprises, une approche du travail sous toutes ses dimensions est un prérequis. En effet, qu’il soit vivant ou non, le travail est constitué de trois dimensions : objective, subjective et collective.

Ainsi :

  • Dans sa dimension subjective, le Travail Vivant rend fier parce que le salarié se sent considéré et reconnu dans ce qu’il fait et parce que le manager, normalement voué à la conduite des hommes, retrouve la vraie vocation d’animateur qui est la sienne. L’Entreprise du Travail Vivant reconnaît le travail de tous et de chacun.
  • Dans sa dimension objective, le Travail Vivant donne un sens car le salarié éprouve le sentiment de créer quelque chose qui est légitime et qui a une valeur. L’Entreprise du Travail Vivant donne donc les moyens de visualiser son travail, de l’appréhender et de le contempler.
  • Dans sa dimension collective, le Travail Vivant produit la gratuité et l’altruisme entre les salariés, éléments nécessaires à la collaboration (interactions, partage des savoirs, résolution des problèmes techniques, etc.) et à la résilience de l’entreprise. L’Entreprise du Travail Vivant valorise donc les temps de partage et de coordination et évalue ses équipes aussi avec des indicateurs collectifs.

La Chaire de Management du Travail Vivant est un programme rattaché au Laborem. C’est un centre de recherche et un lieu unique de réflexion, d’expérimentation et de formation sur le sujet du travail et de son management. Son objectif est de formaliser la mise en place du Travail Vivant dans les entreprises et de militer pour son développement au niveau de la société. La chaire vise ainsi à développer un modèle d’entreprise comme « lieu de vie » et donc un espace où se réalise un accomplissement personnel dans le cadre d’une communauté productive.

Disposant d’une base exclusive d’études cliniques en entreprises, la chaire diffuse ses résultats de façon privée auprès de ses partenaires et publiquement pour alimenter les débats économique et citoyen.